La principale ressource nutritive de bon nombre d'espèces de fourmis est tirée du miellat des pucerons.
Cet apport de sucre peut représenter l'unique source de glucides de la colonie. Le puceron excrète par l'anus les sucres qu'il ne peut pas assimiler.
Les ouvrières titillent les pucerons avec leurs antennes pour les inciter à extraire le miellat tout en les protégeant des prédateurs comme les coccinelles. Ainsi soignés, les pucerons sont plus gras et se reproduisent bien plus vite. Les fourmis recherchent des pucerons faisant beaucoup de miellat.
Le miellat est très riche en fructose, sucrose et glucose . De plus, on y a recensé plus de 20 acides aminés (les pucerons excrètent environ 1/3 de l'azote absorbé). Si les fourmis trouvent d'autres pucerons plus juteux ou moins corniculés , les précédents sont abandonnés, ou parfois servent de plats de résistance. La compétition est donc assez forte et les fourmis agissent comme des agents de sélection.
Trophobionte : Insecte qui fournit du miellat aux fourmis (voir trophobiose).
(d'après Wilson et Holldöbler, 1990)
Trophobiose :( trophobiosis) Relation dans laquelle les fourmis reçoivent du miellat des pucerons et d'autres homoptères, ou de chenilles de certains papillons des familles de Lycaenidae et Riodinidae, et en retour protègent ces insectes.
(d'après Wilson et Holldöbler, 1990)